Implementing injectable opioid agonist treatment: a survey of professionals in the field of opioid use disorders

Cet article s’intéresse à l’engagement des professionnels de la santé comme facteur important pour la réussite de la mise en œuvre de nouvelles pratiques.

Pour soutenir l’implication de ces professionnels, il est essentiel de comprendre leur perspective. Cette étude décrit la perspective des professionnels dans le domaine du trouble de l’usage des opioïdes (TUO), dans la province de Québec (Canada), concernant la pertinence du traitement par agoniste opioïde injectable (TAOi) pour leurs patients et les obstacles à sa mise en œuvre.

>> Consulter l’article en ligne : https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/09687637.2022.2040007?src=

Le parcours québécois vers un traitement injectable pour le trouble d’usage d’opioïdes

Cet article de Léonie Archambault, Marie-Ève Goyer et Michel Perreault publié dans le revue Drogues santé et société porte sur l’efficacité des traitements par agonistes opioïdes oraux tels que la méthadone et la buprénorphine-naloxone pour le trouble lié à l’usage d’opioïdes qui a été démontrée en termes de rétention des patients en traitement, d’arrêt ou diminution de consommation d’opioïdes illicites, de réduction de la mortalité et de la morbidité et de réduction des risques de contracter le VIH et l’hépatite C pour les usagers qui utilisent un mode d’administration par injection.

Or, une proportion des personnes aux prises avec un trouble grave d’utilisation d’opioïdes n’est pas attirée ou retenue par ces traitements conventionnels. Afin d’élargir l’offre de soins, la prescription d’opioïdes injectables pour les troubles liés à l’usage d’opioïdes par injection peut être envisagée pour les patients qui ne répondent pas aux traitements usuels. 

Au Québec, les conditions qui soutiennent l’élargissement de l’offre de traitement courante par l’implantation d’un programme de prescription d’opioïdes injectables se rapportent successivement 1) à la démonstration scientifique de l’efficacité de ce traitement au Canada et en Europe, 2) aux changements législatifs fédéraux au Canada, 3) au soutien politique provincial et 4) à l’organisation des services locaux.

Au moment d’écrire cet article, ces conditions semblaient enfin réunies. Sur le plan scientifique, les programmes de recherche sur le traitement injectable au Canada et en Europe ont en effet démontré son efficacité. Sur le plan légal, les changements législatifs fédéraux ont pavé la voie aux provinces pour son implantation. Sur le plan du soutien politique et financier provincial au Québec, le financement de l’étude de faisabilité pour l’implantation du traitement injectable par le ministère de la Santé et des services sociaux du Québec met en relief l’appui politique pour son implantation. Au niveau local, au moins un site de traitement travaille présentement à mettre en œuvre les conditions nécessaires à l’implantation d’une offre de prescription d’opioïdes injectables à Montréal. 

Référence : Archambault, L., Goyer, ME. et Perreault, M. 2021. Le parcours québécois vers un traitement injectable pour le trouble d’usage d’opioïdes. Revue Drogues Santé et Société.

Vers une offre de traitement par agonistes opioïdes (TAO) injectable au Québec?

Dans le cadre du 6e Colloque international francophone sur le traitement de la dépendance aux opioïdes organisé par l’Institut universitaire sur les dépendances (IUD) et le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Léonie Archambault et Michel Perreault et Marie-Ève Goyer ont présenté une affiche scientifique intitulée «Vers une offre de traitement par agonistes opioïdes (TAO) injectable au Québec?» que l’on peut consulter en ligne.

>> Consulter en ligne

Expanding access to diacetylmorphine and hydromorphone for people who use opioids in Canada

L’incidence croissante des surdoses d’opioïdes mortelles représente une crise de santé publique au Canada. La buprénorphine / naloxone et la méthadone sont au premier rang des options de substitution aux opioïdes, mais leurs limites, dont la difficulté de fidéliser à long terme certaines des personnes qui consomment des opioïdes, sont bien connues. Dans ce groupe, la diacétylmorphine ou l’hydromorphone en injection peuvent donner de bons résultats, dont des taux de fidélisation élevés, la baisse de la consommation des opioïdes non réglementés et la réduction des activités criminelles.

En mai 2019, Santé Canada a annoncé des modifications visant à accroître l’accessibilité de la diacétylmorphine et de l’hydromorphone, et en septembre 2019, l’Initiative canadienne de recherche sur l’abus de substances, financée par les IRSC, a publié une directive clinique nationale pour la diacétylmorphine et l’hydromorphone comme autres options de substitution de première ligne. Ces développements ouvrent des possibilités de mise à l’échelle, mais l’accès aux produits est encore entravé par d’importants obstacles financiers, structurels et pratiques.

Dans notre commentaire, nous explorons l’état actuel des politiques et des pratiques pour faire de la diacétylmorphine et de l’hydromorphone des options de substitution aux opioïdes au Canada, nous expliquons les raisons qui justifient une expansion rapide de l’accès et nous soulignons les changements d’ordre clinique et stratégique qu’il faudra apporter, sans quoi le nombre de morts continuera d’augmenter.


(2020). Nazlee Maghsoudi, Jeanette Bowles et Dan Werb, Canadian Journal of Public Health, Springer. doi.org/10.17269/s41997-020-00315-4